Quels sont les examens qui pourront être réalisés pendant mon traitement par la méthadone ?
Dans le cadre de votre traitement de substitution par la méthadone, un suivi biologique peut être effectué par l’intermédiaire de deux types d’analyses différentes :
- Les analyses urinaires réalisées en cabinet ou en centre de soin ;
- La mesure des taux sanguins de méthadone (appelée aussi méthadonémie).
Chaque type d’analyse se fait dans un cadre précis avec des objectifs spécifiques.
Vous pouvez également bénéficier de prélèvements sanguins ou salivaires pour rechercher la présence d’une maladie infectieuse (hépatite B ou C, virus du sida…) ou en confirmer l’absence.
A quoi servent les analyses urinaires pendant le traitement par la méthadone ?
Les analyses urinaires effectuées avant et durant votre suivi peuvent porter sur différentes substances : médicaments de substitution (buprénorphine et méthadone), opiacés illicites (héroïne), cocaïne, cannabis, médicaments (anxiolytiques, somnifères)…
Elles sont obligatoires et doivent être réalisées à différentes occasions :
- Lors de l’instauration de votre traitement par la méthadone : pour aider à confirmer le diagnostic et éviter au praticien de prescrire de la méthadone si vous bénéficiez déjà d’un traitement.
- Lors du suivi de votre traitement : pour confirmer l’efficacité de la méthadone sur les prises d’opiacés éventuelles et pour parler avec vous de vos autres consommations.
- Au moment du passage à la forme gélule de méthadone : le cadre légal impose d’effectuer une analyse urinaire.
Dans ces différentes situations, des analyses urinaires positives aux opiacés illicites n’ont pas pour objectif de conduire à un arrêt ou une diminution de votre traitement. Les analyses urinaires doivent amener une discussion permettant un traitement optimal avec un minimum de risques et adapté spécifiquement à votre situation.
Quels sont les objectifs de la mesure de mon taux sanguin de méthadone ?
La mesure des taux sanguins de méthadone n’est pas effectuée de manière systématique. Elle peut être utile aux équipes soignantes qui pourront ainsi individualiser votre prescription :
- En guidant une adaptation de votre traitement tout en limitant le risque de surdosage.
- En identifiant les personnes éliminant plus rapidement la méthadone et en adaptant le traitement en conséquence (2 prises par jour par exemple).
- En confirmant par voie biologique un sous-dosage responsable de signes de manque.
Les prises de sang sont le plus souvent réalisées 24 heures après la dernière prise, juste avant la prise quotidienne de méthadone (méthadonémie dite résiduelle). Plus rarement, il est nécessaire de faire une prise de sang 3 à 4 heures après la prise pour mesurer ce qu’on appelle la méthadonémie au pic. Bien qu’il existe des « fourchettes thérapeutiques », chaque usager sous méthadone a des taux sanguins de méthadone qui lui sont propres, comme pour la posologie.