La capsaïcine à 8% en patch (Qutenza, Astellas) s’est montrée non inférieure à la prégabaline orale (Lyrica, Pfizer) pour soulager des patients atteints de douleurs neuropathiques périphériques dans un essai clinique en ouvert financé par la firme Astellas, à paraître dans European Journal of Pain (EJP). Il s’agit de la première étude comparative directe entre la capsaïcine et la prégabaline, traitement de référence actuel chez les patients avec une douleur neuropathique périphérique, indique Astellas Pharma Europe, jeudi dans un communiqué. Le laboratoire rappelle avoir obtenu en septembre une extension d’indication dans l’Union européenne pour son antalgique dans le traitement, en association ou en monothérapie, de la douleur neuropathique périphérique des patients adultes diabétiques.
Dans cette étude multicentrique (ELEVATE), 559 adultes avec des douleurs neuropathiques périphériques non diabétiques modérées à sévères ont été randomisés sur huit semaines, en ouvert, entre la capsaïcine et la prégabaline à la dose optimale (182,7 mg en moyenne entre la semaine 2 et la semaine 4, avec 85,2% des patients atteignant la dose optimale, puis 344,4 mg lors de la semaine 8, avec une dose optimale pour 90,2%).
Le critère principal d’évaluation, la non-infériorité de la capsaïcine par rapport à la prégabaline, était atteint avec 55,7% des patients traités par capsaïcine obtenant une baisse moyenne d’au moins 30% de leur score douloureux sur l’échelle numérique NPRS à l’issue de l’étude et 54,5% de ceux traités par prégabaline.
Les patients traités par capsaïcine étaient numériquement plus nombreux à obtenir un effet thérapeutique optimal à la fin de l’étude par rapport à ceux sous prégabaline (52,1% vs 44,8%).
Le délai médian de soulagement de la douleur était significativement plus court avec la capsaïcine que la prégabaline, de 7,58 jours contre 36 (voir EJP, édition en ligne du 19 novembre).