Cet article publié en 2006 présente une synthèse des résultats de la ‘Cochrane Review’ sur le sujet (Gowing, L.;Farrell, M.;Bornemann, R.; Ali, R. The Cochrane Library. Chichester, UK: John Wiley & Sons; 2004. Substitution treatment of injecting opioid users for prevention of HIV infection [Cochrane Review]. Issue 4).
L’objet de cette revue de la littérature est d’évaluer l’impact des traitements de substitution par voie orale sur les comportements à risque et les infections au VIH, pour des usagers de drogue injecteurs et pharmaco-dépendants aux opiacés.
28 études ont été analysées.
Le traitement par la méthadone est associé à une baisse significative des injections et du partage de seringues.
On retrouve également une réduction dans le nombre d’usagers rapportant des partenaires sexuels multiples, ou pratiquant la prostitution, mais un effet limité sur l’usage de préservatif. Il apparaît que la réduction des conduites à risque se traduise par un nombre réduit d’infection par le VIH.
Les auteurs analysent notamment les études de séroconversion, parmi lesquelles celle de Metzger et al. (Metzger DS, Woody GE, McLellan AT, et al. Human immunodeficiency virus seroconversion among intravenous drug users in-and out-of-treatment: an 18-month prospective follow-up. J Acquir Immune Defic Syndr. 1993;6:1049–56), qui montre que sur une période de 18 mois, le taux de séroconversion est 7,63 plus élevé dans le groupe non traité que dans le groupe méthadone.
Les auteurs notent par ailleurs, qu’en l’absence d’études réalisées avec d’autres médicaments de substitution opiacée, il n’est pas possible de déterminer si d’autres formes de MSO par voie orale réduisent également le risque de transmission du VIH.