Dans la rubrique « il y a un médicament pour tout », une équipe américaine a présenté, au dernier congrès de l’American Academy of Addiction Psychiatry, les résultats d’une étude ouverte sur 36 patients, porteurs d’un diagnostic de dépendance à la Marijuana (selon les critères du DSM IV).
Les patients ont reçu une posologie quotidienne d’entacapone pouvant aller jusqu’à 2 000 mg par jour et pouvaient en prendre plus si besoin.
Plus de la moitié des patients ont réussi à être abstinents au bout de 4 semaines.
Selon les auteurs, c’est l’action de cette molécule sur le déséquilibre dopaminergique dans la fente synaptique (par inhibition de la COMT – catecolo-methyl-transferase) qui serait responsable d’une activité sur le craving et la recherche de ‘high’ !
C’est probablement un peu tôt, au regard des résultats de cette seule étude ouverte sur 36 patients, pour se lancer dans la prescription de cette molécule, disponible en France comme antiparkinsonien.
Et pour la dépendance aux amphétamines !
Un peu plus démonstrative, cette étude randomisée en double-aveugle contre placebo, réalisée par une équipe suédoise et publiée dans l’American Journal of Psychiatry. Mais au final, un écart modeste dans les taux d’abstinence (vérifiés par des analyses urinaires) aux amphétamines dans le groupe naltrexone (50 mg/jour) et dans le groupe placebo (62,5% vs. 47,7%). Les auteurs notent également une baisse du craving dans le groupe traité et des consommations auto-rapportées.
Comme le veut la formule consacrée, de futures investigations sont nécessaires…