Les résultats d’une nouvelle étude canadienne, publiées dans la revue Addiction suggèrent que l’augmentation du prix minimum de la bière, des spiritueux et autres boissons alcoolisées pourrait permettre de réduire les quantités consommées par la population.
Les données recueillies en Colombie-Britannique montrent que pour chaque augmentation du prix de 10%, les individus réduisent leur consommation de 3,4%, baisse plus marquée encore pour certaines boissons.
Les conséquences pour la santé publique pourraient être importantes, écrit l’auteur, Tim Stockwell, car réduire la consommation d’alcool pourrait aider à prévenir les accidents de la route ou les pathologies hépatiques.
Le responsable du centre de recherche sur les addictions à Victoria, le Dr Stockwell et ses collaborateurs ont analysé les données du gouvernement entre 1989 et 2010. Même après ajustement pour les indicateurs économiques, ils ont mis en évidence un fort lien entre niveau de prix et habitudes de consommation.
Plus précisément, pour chaque augmentation de 10% du prix minimum des boissons alcoolisées, la consommation de spiritueux et de liqueur à diminué de 6,8%, celle de vin de 8,9%, de sodas alcoolisés et de cidre de 13,9% et celle de bière de 1,5%. Ces résultats, qui ont été publiés dans la revue Addiction, ne prouvent pas que l’augmentation du niveau de prix soit entièrement responsable de la modification des habitudes de consommation.
En effet, les auteurs avertissent que les résultats peuvent présenter des biais par des variations dans la demande et du fait que l’étude ne prend en compte que les ventes légales d’alcool.