En novembre 2007, la FDA a informé les professionnels de santé de la survenue de pensées suicidaires et comportements agressifs chez des patients prenant de la varénicline, commercialisée en France sous le nom de Champix®.
Selon la FDA, le rôle de la varénicline dans les cas décrits n’est pas clair, car le sevrage tabagique, avec ou sans traitement, entraîne des symptômes liés au sevrage et est associé à l’exacerbation de pathologies psychiatriques sous-jacentes.
Cependant, précise ce communiqué d’alerte, certains cas ne présentaient pas d’antécédents psychiatriques.
La FDA recommande aux professionnels de santé d’évaluer les changements d’humeur et de comportement de leurs patients qui prennent de la varénicline.
Concernant le rimonabant, commercialisé en Europe pour la perte de poids, chez des patients obèses et en surpoids (Acomplia® en France), une méta-analyse de 4 études randomisées contrôlées, publiée dans le Lancet de novembre 2007, fait apparaître un risque accru de troubles dépressifs et d’anxiété, alors que les troubles dépressifs étaient un critère d’exclusion de ces études.
La FDA a donc conclu qu’il lui fallait plus d’informations pour approuver la mise sur le marché d’Acomplia® aux Etats-Unis.
Les auteurs de cet article, ainsi que les éditorialistes du Lancet, suggèrent d’étudier attentivement les effets secondaires psychiatriques des molécules antagonistes des récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB 1) lors des phases 3, en signalant qu’actuellement 4 ou 5 compagnies pharmaceutiques importantes développaient ce type de médicament. Par ailleurs, les éditorialistes notent le rapport, dans cette étude, entre dépression et antagonistes des récepteurs CB 1 et les questions que cela soulève sur le rôle potentiel du système endocannabinoïde dans la régulation de l’humeur.