Nous indiquions, dans le précédent numéro du Flyer, la difficile percée des génériques de buprénorphine face au princeps Subutex®, qui semblait mieux résister que les princeps d’autres classes thérapeutiques à la substitution générique par les pharmaciens d’officine.
Un accord « tiers-payant contre génériques » plus tard, associé probablement à une bonne implantation du second laboratoire génériqueur (dans l’ordre d’apparition sur le marché) aura suffit à démentir ou, tout au moins, à relativiser cette information.
En novembre 2007, ce sont plus de 10 % des patients sous buprénorphine comptabilisés en octobre qui sont passés de Subutex® à un de ses génériques (Merck ou Arrow).
Il avait fallu plus d’un an pour que 15 % d’entre eux ‘adoptent’ le générique.
Aujourd’hui, ils sont plus de 25 %, et si la tendance reste la même, on peut penser que très rapidement, la moitié des patients sous buprénorphine se verra délivrer un médicament générique.
Peut-on en conclure qu’une mesure administrative a bien plus d’impact que les stratégies marketing des firmes qui défendent des princeps ou de celles qui les attaquent ?
Pour la substitution générique, oui, sans aucun doute !