Selon une étude présentée le 5 février 2016 au congrès de la Society for Maternal-Fetal Medicine (SMFM) à Atlanta, le paracétamol intraveineux (IV) s’est avéré moins efficace que la morphine IV pour soulager la douleur lors de la première phase de l’accouchement.
Les opioïdes IV sont actuellement utilisés pour soulager la douleur en début de travail. Mais en raison d’un doute sur l’efficacité et les effets indésirables pour la mère et le fœtus, l’équipe américaine du Dr Nana-Ama Ankumah (University of texas Medical School – Houston) a cherché à comparer paracétamol IV et morphine IV.
Dans le cadre de cette étude, 40 femmes enceintes d’au moins 34 semaines, avec des contractions régulières et un col entre 2 cm et 6 cm, ont été randomisées entre paracétamol IV (1 000 mg) ou morphine IV (2 mg). L’intensité de la douleur a été évaluée au bout de 2 et 4 heures.
Au bout de 2 heures, 52,9% des patients ayant reçu du paracétamol avaient nécessité des antalgiques de secours, contre 17,6% seulement dans le groupe morphine, la différence étant très significative. A 4 heures, elle ne l’était plus (73,3% contre 56,3%).
Les scores de douleur étaient similaires entre les deux groupes ainsi que les effets indésirables maternels et fœtaux.
Face à ces résultats, les auteurs concluent « que le paracétamol intraveineux est moins efficace pour le soulagement initial de la douleur en début de travail par rapport à la morphine intraveineuse ».