Cette étude réalisée par l’équipe du CHU de Montpellier s’est intéressée aux facteurs prédictifs d’une posologie élevée de méthadone.
Les auteurs rappellent en introduction que les patients bénéficiant d’une posologie de méthadone supérieure à 100 mg/j présentent un meilleur contrôle des consommations d’opiacés illicites.
Ils rappellent également que la posologie du traitement de maintien à la méthadone ne peut être liée à la quantité d’héroïne consommée, ni à son mode ou à sa durée de consommation et qu’elle doit en conséquence être adaptée individuellement.
Objectif
L’objectif de cette étude était d’analyser le profil des patients bénéficiant d’un traitement par forte posologie de méthadone et d’en déterminer les facteurs prédictifs dans le but d’améliorer les modalités de prise en charge.
Le recueil des données a été effectué de manière rétrospective à partir des dossiers de patients suivis au sein de l’unité de traitement des toxicodépendances entre le 1er janvier 2007 et le 1er juillet 2010.
Soixante-dix-huit patients, d’âge médian de 34 ans, ont été inclus. Ils ont été répartis en deux groupes selon la posologie de méthadone : supérieure à 130 mg/j ou inférieure à 130 mg/j.
Résultats
Tous les patients présentaient des antécédents de polytoxicomanie. Parmi les facteurs recherchés, l’analyse multi-variée a confirmé l’impact de la présence de comorbidités psychiatriques : ces dernières étaient significativement associées à de plus fortes posologies de méthadone (p = 0,005).