Les auteurs de cette étude, menée dans un département de toxicologie de Munich, ont interrogé 74 usagers de drogues, hospitalisés à la suite d’une overdose non fatale.
Ils ont, en premier lieu, déterminé que la part d’overdoses délibérées étaient de 43 % de l’ensemble des overdoses. Les autres cas ont été classés comme overdoses accidentelles.
Dans deux tiers des cas, les patients ayant fait une overdose délibérée étaient en traitement de substitution.
Le nombre moyen de substances psycho-actives consommées est de 3,4 et 3,7.
Par ailleurs, dans 22,5 % des cas d’overdoses délibérées, les auteurs ont pu mettre en évidence une tentative de suicide, et 9,6% de plus, avec une ambivalence par rapport à la tentative de suicide. Ces taux confirment ceux obtenus dans d’autres études, où l’on constate également un pourcentage élevé de tentatives de suicide chez les usagers de drogue qui font des overdoses.
Parmi les overdoses accidentelles (57 %), près de la moitié sont liées à une héroïne de qualité inconnue, et dans 40 % des cas, il s’agissait d’une rechute après une période d’abstinence.
Dans leurs conclusions, les auteurs insistent sur les messages de prévention, notamment à destination des patients qui quittent des institutions où ils recevaient des traitement (prisons incluses).
Ces patients doivent être informés du phénomène de perte de tolérance qui les exposent à un risque accru de décès par overdose.