Brèves bibliographiques, publiée dans le Flyer n° 28 (mai 2007), sur l’article « Controlled trial of maintenance treatment of intravenous buprenorphine dependence, AHMADI J, AHMADI K. Shiraz, Iran, Ir J Med Sci. 2003 Oct-Dec;172(4):171-3. »
En préambule à leur évaluation, les auteurs iraniens rappellent la grande disponibilité de la buprénorphine en ampoules de 0,3 mg et de comprimés sublinguaux de 0,2 mg dans leur pays ; ils proposent que l’expérience iranienne puisse servir à différents pays, dont les EtatsUnis (!), qui vont commercialiser bientôt la buprénorphine (au moment de la publication de leur étude).
Le but de cette étude contrôlée était de comparer l’efficacité de 3 modalités de traitement auprès de 204 patients.
Les patients, tous injecteurs pharmaco-dépendants de buprénorphine, ont été randomisés et ont reçu soit 50 mg de méthadone, soit 5 mg de buprénorphine sublinguale, soit 50 mg de naltrexone.
80 % des usagers ont un passé de dépendance à l’héroïne ou à l’opium, avant d’avoir pris de la buprénorphine en IV ; dans 91 % des cas, le buprénorphine provenait du marché noir. La plupart des patients prenait 1 à 4 ampoules par jour (0,3 à 1,2 mg/jour).
Les taux de rétention à 12 semaines sont respectivement de :
- 89,7 % dans le groupe méthadone
- 64,7 % dans le groupe buprénorphine
- 23,5 % dans le groupe naltrexone
Les taux de rétention très faibles dans le groupe naltrexone présente un écart significatif par rapport au groupe buprénorphine et méthadone.
Il y a également un écart significatif entre les groupes méthadone et buprénorphine (p=0,001).