Selon les estimations de chercheurs dont l’étude a été publiée en septembre 2008 dans l’édition en ligne du Lancet, près de 16 millions de personnes dans le monde s’injecteraient des drogues, dont 3 millions seraient séropositives.
Des données fiables sur le nombre de personnes s’injectant de la drogue ont pu être obtenues pour 61 pays représentant 77% de la population mondiale des 15-64 ans. Peu de données peuvent être fournies pour l’Afrique et l’Amérique latine.
Selon les extrapolations, 15,9 millions de personnes s’injecteraient de la drogue, dont 3 millions seraient séropositives.
Les chiffres les plus élevés d’usagers de drogues par injection se trouvent en Chine (2,35 millions), pays le plus peuplé, suivi par les Etats-Unis (1,857 millions) et la Russie (1,825 millions). En Chine, la prévalence du VIH parmi les usagers de drogues par voie intraveineuse (UDIV) serait de 12%, aux EtatsUnis de 16% et en Russie de 37%. Dans les neuf pays suivant, 40% des UDIV seraient séropositifs : l’Estonie, l’Ukraine, la Birmanie, l’Indonésie, la Thaïlande, le Népal, l’Argentine, le Brésil et le Kenya.
Pour le Dr Bradley Mathers, du Centre de recherche sur la drogue et l’alcool de l’université de Sydney, qui a conduit l’étude, les régions où la situation est la plus grave sont l’Asie du sud-est, l’Europe de l’est et l’Amérique latine.
Les chercheurs soulignent que l’injection de drogues est devenue un mode dominant d’infection au virus du VIH et estiment que l’investissement dans ce domaine n’a pas été à la hauteur du risque.
“Il y a une obligation d’investir dans la prévention du virus, telle que les programmes d’échange de seringues et d’aiguilles, et de substitution des opiacés”, ont-ils souligné.