Les antalgiques oraux tramadol et célécoxib sont aussi efficaces l’un que l’autre contre la douleur pendant et après une hystéroscopie diagnostique, selon une étude publiée dans Human Reproduction.
La douleur est la principale cause d’échec de l’hystéroscopie réalisée chez des patientes en consultation externe, soulignent A. Hassan de l’université du Caire et ses collègues. Les anesthésiques locaux se sont montrés efficaces pour réduire cette douleur, mais les données sont insuffisantes sur l’utilisation des analgésiques oraux, opioïdes et anti¬inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ajoutent-¬ils. Ils ont randomisé en double aveugle 210 femmes recevant une hystéroscopie diagnostique entre 100 mg de tramadol, 200 mg de célécoxib et un placebo, administrés par voie orale une heure avant la procédure. La douleur était évaluée pendant, immédiatement après et 30 minutes après la procédure avec une échelle visuelle analogique.
Les deux antalgiques ont entraîné une réduction statistiquement significative du score de douleur aux trois temps de mesure par rapport au placebo.
Pour le tramadol, la différence par rapport au placebo était de 1,54 point pendant la procédure, de 1,09 point immédiatement après et de 0,95 point 30 min après.
Pour le célécoxib, les différences étaient respectivement de 1,28 point, 0,72 point et 0,77 point).
Les différences n’étaient pas significatives entre les deux antalgiques. Il y avait une différence significative entre les groupes en termes de délai avant la disparition de la douleur, qui était plus court avec le tramadol et le célécoxib qu’avec le placebo.
Quatre patientes ont rapporté des nausées dans le groupe tramadol, tandis qu’aucun effet secondaire n’a été rapporté avec le célécoxib. Aucune complication n’a été observée dans les trois groupes. « Le célécoxib pourrait être mieux toléré car aucun effet secondaire n’a été rapporté dans cette étude, cependant d’autres recherches sur une population plus importante sont nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions fermes sur l’absence d’effets secondaires », concluent les auteurs. (Human Reproduction, publication en ligne du 29 novembre).